Nous avons régulièrement des demandes de prêts de vieux parapentes pour aller voler à la dune du Pilat.
C’est souvent des pilotes qui n’ont pas l’habitude du vent fort, des “touch and go”, du rase-motte et de “waggas” !
Pour éviter d’abîmer leur belle voile habituelle, ils sont prêts à utiliser une vieillerie inconnue et non entretenue…
Quand le vent est fort, les conséquences d’un décrochage et d’un “négatif” sont décuplées!
Un retour à la pente se fait à la vitesse de vol + la vitesse du vent, On peut alors percuter le sable à plus de 60 km/h!
Pour s’amuser en soaring sur un site du type “dune du Pilat”, je conseille vivement d’utiliser un parapente
- que vous connaissez bien!
- contrôlé récemment
Cela évite d’augmenter bêtement les risques!
Vieillissement accéléré?
Le sable, le soleil, l’eau et le sel font peur.
Beaucoup de pilotes pensent que leur parapente va vieillir de plusieurs années lors d’un week-end à la Dune du Pilat.
Ce n’est pas le cas, si le parapente n’est pas laissé humide (voir mon article l’ennemi principal).
Nous n’avons jamais eu à déclarer un parapente inapte au vol à cause du sable ou plus généralement de l’abrasion du tissu.
Annecdote
Lors d’un contrôle, nous avons même retiré plus d’un kilo de sable d’une voile light (NIVIUK KLIMBER) que le pilote pensait en fin de vie… Et la voile était encore en très bon état (et beaucoup plus légère!) à l’issue de notre contrôle!
Imaginez l’influence de ce kilo accumulé dans le bord de fuite sur le comportement du parapente…
Videz régulièrement le sable!
Astuce
Si votre parapente est munis d’ouverture de vidage, forcez-les ouvertes avec un objet (un bouchon en liège par exemple)!
Causes habituelles de décrochage à proximité du sol:
La vitesse du vent décroit à proximité du sol jusqu’à devenir nulle dans les derniers cm d’altitude.
Si on vole lentement à proximité du sol, un décrochage peut se produire en arrivant dans une couche d’air où le vent est suffisamment ralentit pour que la vitesse air du parapente soit en dessous de celle du décrochage.
Des gestes inconsidérés causés par le stress de vouloir absolument “faire la cible” s’ajoutent au gradient de vent et aux turbulences.
Eric Laforge
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