IOTA DLS 25| ADVANCE | 4.35 kg | Monaco

Eric Laforge PTV 93 kg, vol 20 février 2023 Mont Gros (Roquebrune-Cap-Martin)

Deuxième vol test de la nouvelle B PLUS d’ADVANCE (le premier très court a été effectué le jour précédent dans un air calme).

Déballage et découverte

La IOTA DLS est compacte, avec peu de joncs. Ils ne sont présents qu’à l’avant du profil ce qui facilite un pliage compact qui est un des nombreux avantages des voiles light.

DLS signifie Durable Lightweight Structure : structure légère durable. Un compromis qui a des arguments de poids !
ADVANCE explique en détail le DLS >> ICI

Le choix de ne faire qu’une version est très malin. Cela simplifie le choix du client et la gestion du stock !

Cela apporte à tout le monde les grands avantages du light. Voir l’article que j’ai écrit à ce sujet >> ICI

Le modèle B + lIght précédent de la marque, la XI a eu un grand succès et je l’avais beaucoup apprécié. Une XI de la même taille pèse 3.8 kg. La IOTA DLS. 450 g de plus.

Avec le DLS, tout le monde est gagnant, sauf ceux pour qui chaque gramme est de trop !

Les matériaux sont parmi les meilleurs disponibles actuellement:

  • EDELRID PRO DRY non gainées de diverses couleurs pour bien les différencier. Cette nouvelle qualité des célèbres suspentes Aramide 8000 (Kevlar = nom commercial de la fibre Aramide) se caractérise par un pouvoir hydrofuge 60 % supérieur. Cela est très bon pour la longévité des suspentes par grand froid. J’ai écrit un article à ce sujet >> ICI

    Pour les suspentes principales, les boucles connectées aux maillons sont munies d’une gaine de renfort pour augmenter la résistance à l’abrasion.
  • 100 % PORCHER pour le tissu. C’est du Skytex 27, 32, 33, 39 et 40 g/m². C’est incroyable d’avoir autant de tissus différents sur le même parapente !

    Ces tissus peuvent être réparés aisément avec du tissu adhésivé (Rip-Stop) et on peut facilement lui coller un numéro d’immatriculation (nos numéros FSVL en VINYL) ou un marquage d’un sponsor!
    Cela n’est pas possible avec tous les tissus. Pourtant, en cas de gros dégâts, c’est bien pratique et beaucoup moins coûteux de pouvoir utiliser du tissu adhésivé…

Plus d’info sur les numéros FSVL et les différents tissus >> ICI

Mini-ribs à couture interne
Comme sur de nombreux modèles aujourd’hui, les “mini-ribs” ( nervures partielles qui affinent le bord de fuite) sont habilement montés avec des coutures internes pour obtenir un état de surface encore plus propre.

Élévateurs avec maillons
Les élévateurs en sangle aramide de 12 mm sont livrés en standard. Ils sont équipés de maillons, ce qui est bien pratique pour l’entretien (remplacement de suspentes et corrections de calage).

Les poignées sont bien confortables. Elles sont munies d’un aimant pour les accrocher aux élévateurs et d’un émerillon pour éviter que la corde de frein ne s’entortille. L’aimant est classiquement caoutchouté, mais sans “verrouillage de rangement” comme sur beaucoup de parapentes récents. À mon goût, les aimants de la IOTA DLS ne retiennent pas assez bien les poignées lorsque l’on manipule la voile au sol…

Le suspentage est simple. Le démêlage est parfaitement standard et donc très facile.

Décollage et vol

Comme pour les voiles light, le gonflage est facilité par la légèreté du tissu. Tout se passe de la meilleure des façons.

Anecdote

J’ai effectué un premier court vol de 19 minutes par temps gris le jour précédent. J’avais trouvé le travail de voilerie parfait et absolument aucun défaut. Il faut dire que j’avais cassé mes lunettes en sortant le parapente de la petite voiture d’un copain.

Avec ma mauvaise vue, j’avais tout de même réussi à trouver la bonne plage pour atterrir. Ouf !

Avec une bonne vue (donc avec mes lunettes !), sans surprise, la IOTA DLS est bien tendue et lisse, bras haut et aussi accélérée. C’est la légendaire “qualité suisse” d’ADVANCE !

Les conditions sont annoncées faibles. Immédiatement en confiance, j’enroule à proximité des arbres, juste à la sortie du décollage. Mon sentiment est que l’aile est docile, précise et douce à la fois.

La course de frein est idéale et suffisamment longue pour ne pas favoriser le surpilotage (c’est un point très important). Comme sur la XI, la réponse est immédiate: c’est réactif et progressif à la fois. Et c’est assez léger. Je n’ai ressenti aucune fatigue malgré le pilotage très actif requis pour bien s’amuser avec les thermiques du jour et faire le malin en repassant sur le décollage pour narguer les pilotes qui sont toujours à attendre un meilleur moment pour décoller !

Arrivé rapidement au plafond qui est malheureusement bien bas, je m’échappe plusieurs fois des nuages pour éviter d’y voir encore moins bien que sans mes lunettes ! J’en profite pour accélérer à fond. Je fais quelques 360, puis un atterrissage parfait sur la belle moquette d’où j’étais parti.

Les élévateurs sont munis d’une sangle matelassée reliant l’élévateur B au C pour « piloter aux arrières ». Ces sangles agissent ainsi pour piloter par le changement de l’incidence. Le pilotage aux sangles est efficace et assez léger. Il est surtout utile en transition, accélérée ou pas, pour corriger le cap, profiter d’une ascendance ou éviter une fermeture.

Alors, elle ne ferme pas la IOTA DLS ? Ben si. Comme tous les parapentes!

Rappel valable pour tous les parapentes, même les parapentes-écoles EN-A.

Quand le cisaillement est trop important et la réaction du pilote trop tardive ou inexistante, ça ferme! La question importante est de savoir comme ça se passe…

Quand un bout d’aile sort du thermique, le bout d’aile se replie. Cela m’est arrivé une fois pendant ce vol avec la IOTA DLS. C’est comme un clignotant qui indique qu’il faut recentrer le thermique en tournant plus de l’autre côté. Normalement le bout d’aile se réouvre seul et gentiment (c’est ce qui s’est passé). Au besoin, on peut aider avec une action ample avec le frein.

Rappel: il est toujours inefficace de secouer nerveusement la commande !

Comme d’habitude, la souplesse du tissu light aide au calme de ce comportement. Les grandes améliorations apportées par les fabricants aussi. Tous les modèles de toutes les marques ont fait d’énormes progrès de comportement ces dernières années.

Elles sont comment les fermetures ?

Avec chaque parapente que je teste, je provoque des fermetures (au moins 50 % de l’envergure avec 45 degrés. Je ne peux pas être à l’aise sous une aile avant d’avoir pu faire cela.

Les conditions (grises et floues) lors de mon vol précédent étaient idéales pour provoquer des fermetures et avoir un résultat indépendant des turbulences. La voile se réouvre rapidement jusqu’à la moitié de la demi-aile, puis doucement et complètement quelques secondes plus tard pour l'”oreille”.

Le bout d’aile a dû être spécialement étudié (forme, tissu light, joncs courts…) pour favoriser sa réouverture tranquille.

La voile ne claque pas, les joncs ne s’accrochent pas, le tissu light fait des merveilles : la réouverture très douce et complète est obtenue en bien moins de 90 degrés ! C’est clairement un comportement noté A pour ce test (sans aucune intervention de ma part et en me laissant tomber du côté fermé !).

Attention au surpilotage !


Il est inutile et dangereux de « contrer la fermeture » si la voile ne change pas de cap (et c’est quasiment toujours le cas avec un modèle récent)!

Cela ralentit la voile, la rapprochant de la vitesse de décrochage, vu que l’autre côté crée une grosse trainée en étant replié.

Ne pas se laisser tomber dans la sellette est le plus souvent suffisant pour voler droit!


La performance?

Je ne suis pas fort pour juger des performances… Mais comme la IOTA DLS (allongement 5.6) est basée sur la performante EN-C de la marque, la SIGMA 11 (allongement 6.07), je suppose que c’est assez proche.

Et la vitesse à fond d’accélérateur?

La voile est parfaitement tendue et sans défauts même accélérée à fond. L’accélérateur est facile à utiliser. La vitesse maximale est obtenue aisément, même avec mes petites jambes. C’est un vrai moyen de pilotage, même en turbulences, à utiliser sans modération.

Le rapport d’homologation >> ICI

Atterrissage et pliage

Comme pour le décollage, tout se passe de la meilleure des façons, sans surprise.

Plus d’info sur une technique d’atterrissage >> ICI

Comme tous les parapentes, la IOTA DLS se loge avantageusement dans un sac de pliage de type “COMPRESS”, ce qui donne finalement un joli parallélipipède rectangle facile à ranger dans le sac de portage !

Le COMPRESSBAG DLS est livré avec la voile.

Démos disponibles & voiles neuves

Les voiles neuves sont livrables dans un délai très raisonnable et parfois même très rapidement !

Des voiles démos sont disponibles avec un petit de délai, mais la plupart des clients fidèles à la marque achètent sans essayer ! Contactez-nous si vous voulez tout de même tester la IOTA DLS en vol !

  • de nos prestations de qualité suisse
  • d’un produit suisse à un prix très concurrentiel
  • d’un achat “100 % local” (enfin presque…)

Trace GPS du vol

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